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Publié par Flore M. 11ans

Pour remercier M. Després de ses années d’enseignement à l’école Saint Germain, ses élèves lui ont offert une immersion "Soigneur d’un jour" au bioparc de Doué la Fontaine. Il nous fait part de son ressenti au travers de ses réponses.

 Quelles tâches avez vous réalisé lors de cette immersion ?

 J’ai vécu pendant une matinée au rythme de Samuel, soigneur animalier au Bioparc de Doué la Fontaine. Il m’avait préparé un planning avec le nettoyage des enclos ou cages qui représente une très grande partie de son travail : je l’ai fait pour les lions qui dorment à l’intérieur. J’ai préparé la nourriture des varis (singes), des manchots et des loutres que j’ai ensuite soignés. Au-delà de l’hygiène et de la nourriture, il y a l’observation indispensable au suivi des animaux. L’après-midi de cette animation, c’est visite libre sur la quinzaine d’hectares.

  Laquelle avez vous préféré ?

 C’est le nourrissage des animaux qui attendent avec impatience et toute cette proximité, grâce aux conseils et aux connaissances de Samuel le soigneur qui connaît bien ses animaux. Le plus difficile – passionnant mais stressant – ce sont les grands fauves qui, même s’ils semblent proches lors du nourrissage restent des animaux sauvages avec vigilance maximale pour les ouvertures et fermetures des trappes, cages, portes, cadenas. Par exemple, certains cadenas n’ont qu’une clé pour éviter d’enfermer un soigneur et quand on entre dans un enclos on prévient toujours par talkie walkie de là où on est.

 Quels animaux avez-vous pu approcher ?

 Les grands fauves évidemment lors du nourrissage le matin comme, par exemple, les panthères des neiges qui dorment à l’extérieur et rentrent pour manger ; ou bien les girafes qui s’approchent pour manger des feuilles. J’ai pu toucher et prendre dans les mains une couleuvre américaine des blés (non venimeuse) mais j’avoue ne pas être très « serpent ». A ce propos, le soigneur nous demande toujours ce que nous voulons approcher comme animaux ou si nous n’avons pas quelques phobies !

  Quelle rencontre vous a le plus marqué ?

 Et bien dans cet univers d’animaux, c’est la dimension humaine, la rencontre avec les soigneurs au détour d’un enclos ou en plein nourrissage ou nettoyage. C’est une équipe jeune, passionnée qui reflète la dimension familiale de ce parc, quatrième génération de la famille Gay en hommage au grand-père fondateur décédé il y a quelques années. Il a d’ailleurs sa sculpture africaine dans une des allées.

 Quelles sont les qualités essentielles d’un soigneur animalier ?

 Avoir la passion des animaux car, s’il y a la joie des reproductions réussies, de biotopes bien adaptés, de bon équilibre entre animaux comme dans la grande volière, il y a aussi probablement des peines, des pertes, des échecs que la passion permet de surmonter. Comme autre qualité, c’est de la patience et beaucoup d’observation pour sentir un animal qui va mal ou des comportements anormaux.

  Vous êtes-vous senti réellement soigneur animalier lors de l’animation ?

 Oui je me suis réellement senti comme soigneur grâce à Samuel, dont c’est le métier, car il a été très pédagogique avec moi ayant préparé tout un planning de quatre heures très diversifié mais réaliste sur le métier avec beaucoup de nettoyage, du nourrissage et de l’observation. Avec tout cela, j’ai profité des connaissances de mon soigneur animalier et appris beaucoup de choses sur la faune sauvage.

 L’animation est-elle réalisable à tout âge ?

 Il y a probablement une limite d’âge pour les plus jeunes mais cette animation doit être adaptée aux attentes des personnes qui font cette démarche.

 Est-il plus facile de travailler avec des animaux ou des enfants ?

 Quelle question ! Probablement parce que je suis professeur des écoles mais je ne vais pas me hasarder à comparer animaux et enfants. Ceci dit, ces deux métiers travaillent sur la matière vivante et doivent s’adapter à un environnement qui évolue en permanence et un regard différent de la société. Pour revenir aux zoos, nous sommes passés des cages d’enfermement à la protection, la préservation, la reproduction et si possible la réintroduction en milieu naturel. D’où le nom de bioparc de Doué la Fontaine et non pas zoo. Ce sont aussi deux métiers à vocation qui nécessitent patience et observation ne laissant jamais indifférent...

  Quelles sont les raisons qui vous ont motivé à réaliser cette animation ?

 Un cadeau, un beau cadeau d’élèves pour m’occuper d’animaux sauvages et réaliser un rêve d’enfant. Je fais partie de cette génération qui suivait une série télé d’aventures animalières dans les années 70 nommée Daktari. Ce feuilleton racontait l’histoire d’un vétérinaire en brousse africaine nourrissant, soignant et défendant des animaux sauvages avec l’aide de Paula, Jack et Mike avec un lion et une guenon apprivoisée. J’avoue même à une époque de choix professionnels à faire, m’être posé la question autour de ce métier. Mais, comme bien souvent, il faut franchir le pas et rencontrer la bonne personne au bon moment et ce ne fut pas le cas !

 Propos recueillis par Flore M. 11 ans

 

 

 

crédit photos G Després

crédit photo http://www.toutelatele.com

Bonjour Flore,

Bravo, c’est toujours un plaisir de lire tes interviews. Tu progresses beaucoup, et tu arrives presque aujourd’hui à un rendu de professionnel ! Quelques remarques – de l’ordre du détail – pour perfectionner ton interview :

Pour le titre, le prénom et nom de la personne est généralement placé avant la citation comme ceci : Gaëtan Desprès : « Je me suis réellement senti soigneur ».

Petit défaut pour les questions : tu as tendance à poser deux questions dans une seule. Tes questions doivent être plus précises. Par exemple, la première (« Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste cette animation soigneur d’un jour et quelles tâches avez-vous réalisées ? ») pourrait être : « Quelles tâches avez-vous effectué ? » Je te laisse faire le nécessaire pour les autres questions où c’est le cas.

Sinon, c’est vraiment très bien. Ton interview est intéressante, et tu retranscris bien les propos de ton interlocuteur ; on l’entend parler quand on lit ses réponses.

Continue sur cette lancée Flore, tu as du talent !

Léna, étudiante en troisième année à l’Ecole publique de journalisme de Tours / France

« Je me suis réellement senti soigneur » Gaëtan Després

Pour remercier M. Després de ses années d’enseignement à l’école Saint Germain, ses élèves lui ont offert une immersion "Soigneur d’un jour" au bioparc de Doué la Fontaine. Il nous fait part de son ressenti au travers de ses réponses.

 

Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste cette animation soigneur d’un jour et quelles tâches avez-vous réalisées ?

 

J’ai vécu pendant une matinée au rythme de Samuel, soigneur animalier au Bioparc de Doué la Fontaine. Il m’avait préparé un planning avec le nettoyage des enclos ou cages qui représente une très grande partie de son travail : je l’ai fait pour les lions qui dorment à l’intérieur. J’ai préparé la nourriture des varis (singes), des manchots et des loutres que j’ai ensuite soignés. Au-delà de l’hygiène et de la nourriture, il y a l’observation indispensable au suivi des animaux. L’après-midi de cette animation, c’est visite libre sur la quinzaine d’hectares.

 

 Quelle est celle que vous avez le plus aimé et celle qui vous a semblé la plus difficile ?

 

C’est le nourrissage des animaux qui attendent avec impatience et toute cette proximité, grâce aux conseils et aux connaissances de Samuel le soigneur qui connaît bien ses animaux. Le plus difficile – passionnant mais stressant – ce sont les grands fauves qui, même s’ils semblent proches lors du nourrissage restent des animaux sauvages avec vigilance maximale pour les ouvertures et fermetures des trappes, cages, portes, cadenas. Par exemple, certains cadenas n’ont qu’une clé pour éviter d’enfermer un soigneur et quand on entre dans un enclos on prévient toujours par talkie walkie de là où on est.

 

Quels animaux avez-vous pu toucher ou approcher ?

 

Les grands fauves évidemment lors du nourrissage le matin comme, par exemple, les panthères des neiges qui dorment à l’extérieur et rentrent pour manger ; ou bien les girafes qui s’approchent pour manger des feuilles. J’ai pu toucher et prendre dans les mains une couleuvre américaine des blés (non venimeuse) mais j’avoue ne pas être très « serpent ». A ce propos, le soigneur nous demande toujours ce que nous voulons approcher comme animaux ou si nous n’avons pas quelques phobies !

 

 Quelle rencontre vous a le plus marqué ?

 

Et bien dans cet univers d’animaux, c’est la dimension humaine, la rencontre avec les soigneurs au détour d’un enclos ou en plein nourrissage ou nettoyage. C’est une équipe jeune, passionnée qui reflète la dimension familiale de ce parc, quatrième génération de la famille Gay en hommage au grand-père fondateur décédé il y a quelques années. Il a d’ailleurs sa sculpture africaine dans une des allées.

 

Quelles sont les qualités essentielles d’un soigneur animalier ?

 

Avoir la passion des animaux car, s’il y a la joie des reproductions réussies, de biotopes bien adaptés, de bon équilibre entre animaux comme dans la grande volière, il y a aussi probablement des peines, des pertes, des échecs que la passion permet de surmonter. Comme autre qualité, c’est de la patience et beaucoup d’observation pour sentir un animal qui va mal ou des comportements anormaux.

 

 Vous êtes-vous senti réellement soigneur animalier lors de l’animation et est-elle réalisable à tout âge ?

 

Oui je me suis réellement senti comme soigneur grâce à Samuel, dont c’est le métier, car il a été très pédagogique avec moi ayant préparé tout un planning de quatre heures très diversifié mais réaliste sur le métier avec beaucoup de nettoyage, du nourrissage et de l’observation. Avec tout cela, j’ai profité des connaissances de mon soigneur animalier et appris beaucoup de choses sur la faune sauvage. Il y a probablement une limite d’âge pour les plus jeunes mais cette animation doit être adaptée aux attentes des personnes qui font cette démarche.

 

Est-il plus facile de travailler avec des animaux ou des enfants ?

 

Quelle question ! Probablement parce que je suis professeur des écoles mais je ne vais pas me hasarder à comparer animaux et enfants. Ceci dit, ces deux métiers travaillent sur la matière vivante et doivent s’adapter à un environnement qui évolue en permanence et un regard différent de la société. Pour revenir aux zoos, nous sommes passés des cages d’enfermement à la protection, la préservation, la reproduction et si possible la réintroduction en milieu naturel. D’où le nom de bioparc de Doué la Fontaine et non pas zoo. Ce sont aussi deux métiers à vocation qui nécessitent patience et observation ne laissant jamais indifférent...

 

 Quelles sont les raisons qui vous ont motivé à réaliser cette animation ?

 

Un cadeau, un beau cadeau d’élèves pour m’occuper d’animaux sauvages et réaliser un rêve d’enfant. Je fais partie de cette génération qui suivait une série télé d’aventures animalières dans les années 70 nommée Daktari. Ce feuilleton racontait l’histoire d’un vétérinaire en brousse africaine nourrissant, soignant et défendant des animaux sauvages avec l’aide de Paula, Jack et Mike avec un lion et une guenon apprivoisée. J’avoue même à une époque de choix professionnels à faire, m’être posé la question autour de ce métier. Mais, comme bien souvent, il faut franchir le pas et rencontrer la bonne personne au bon moment et ce ne fut pas le cas !

 

Propos recueillis par Flore M. 11 ans

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